Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances. Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP
La ministre de l'Économie souhaite que le montant de la prime «exceptionnelle» proposée par François Baroin soit négociée entre les patrons et les représentants des salariés. Après s'être positionné en faveur du pouvoir d'achat, le gouvernement paraît revenir sur ses positions.
Ce lundi, la ministre de l'Economie et des Finances a déclaré sur LCI qu'elle n'était pas favorable au «caractère obligatoire» du montant du projet de prime «exceptionnelle» aux salariés des entreprises qui versent des dividendes. Elle indique plutôt réfléchir à «un mécanisme d'exonération de charges sociales» pour que les entreprises puissent distribuer ces enveloppes à leurs salariés. Pour la pensionnaire de Bercy, pas question non plus que le gouvernement impose la mesure de manière unilatérale. D'après elle, il est «très important que les montants, les modalités, la façon dont tout cela s‘organise soit négocié entre d'une part les patrons, et d'autre part les représentants des salariés».
Quant au montant de la prime, celui-ci doit être considéré, selon la ministre de l'Economie, comme le plafond jusqu'auquel l'Etat fera des exonérations de charge. Par ailleurs, celles-ci ne porteraient que sur les primes effectivement versées, a-t-elle précisé, en écartant l'idée d'une exemption pour les TPE (Très petites entreprises). Pour que ces dispositions «soient applicables dans les meilleurs délais», celles-ci devraient figurer dans le projet de loi de finances rectificative du mois de juin, a ajouté la ministre.
Le Medef n'a pas tardé à applaudir ces déclarations. «Oui, c'est une bonne nouvelle», a réagi sa présidente, Laurence Parisot, quelques minutes plus tard au micro de France Inter. Jugeant le propos de la ministre «tout à fait rassurant», la patronne des patrons s'est toutefois prémunie d'un bémol. Elle attend de «voir le mécanisme» évoqué par le gouvernement dans «cette idée de lien avec la distribution de dividendes».