Des "rumeurs", desquelles s'ensuit une polémique habilement manoeuvrée par le pouvoir a pris corp sur le net, avec quelque retombées dans les médias gauchistes, tel le Monde.
Cet article d'André Noël est intéressant au moins pour dégonfler ces rumeurs en laissant bien voir que des officiers supérieurs et autres, comme desz millions de civils français, ont des
convictions personnelles et n'hésitent pas à les défendre, même apparemment aux risques de leur carrière.
Ce type de manoeuvre montre à quel niveau se situe le pouvoir de Normal i° et de ses sinistres, et le mépris qu'ils ont de la démocratie, de la liberté de penser, de la liberté d'expression en un
mot du peuple. C'est là ce qui ressemble le plus à un régime dictatorial !...
BB.........................................................................
Vers une épuration des officiers catholiques dans l’armée ?
Je reproduis, ici, un article d’André Noël, paru dans son bulletin : Synthèse hebdomadaire des problèmes français et internationaux, N° 2334, semaine du 10 au 16 juin 2013.
Il y a toujours eu plus de catholiques fervents dans le métier des
armes que dans les autres. À quoi cela tient-il ? Sans doute à la volonté de se conformer à ce que disait Notre-Seigneur : «
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie
pour ceux que l’on aime. » Le pieux chanoine Berto, fondateur de l’orphelinat Notre-Dame de Joie, écrivait à ses « anciens », en saluant la mémoire d’ex-pensionnaires engagés
volontaires et morts pour la France en Indochine : «
J’ai été et je suis fier d’eux. Soyons fiers ensemble de ceux qui sont tombés. Une seule gloire est au-dessus de la leur : celle
des martyrs. En attendant que nous ayons des martyrs parmi nous, Bertrand et Louis-Yvon sont notre plus haut honneur. Nous ne le désavouerons jamais. »
Ce sont des hommes de fidélité, à leur foi catholique, certes, mais aussi à leur pays, quel qu’en soit le gouvernement. Cette double loyauté peut être difficile à vivre lorsqu’elle
devient conflictuelle. On l’a bien vu lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, au début du siècle dernier, quand des officiers ont préféré briser leur épée plutôt que
procéder à l’expulsion des religieux de leur couvent. D’où la traque des officiers catholiques dans l’armée par le gouvernement anticlérical et franc-maçon d’alors.
Cela va-t-il recommencer ? Il paraît que le gouvernement prend « très au sérieux » (Le Monde du 8 juin) la « pénétration » des
catholiques traditionalistes dans l’armée, relayée par de hauts gradés.
Tout le monde a pu constater que l’ancien gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary, fut l’efficace co-organisateur de la Manif pour tous. Versé dans le
cadre de réserve, retraité, il est désormais bien libre de dire et de faire ce qu’il veut comme citoyen y compris – ce dont s’effraie le ministre de la Défense ! – d’appeler à «
la résistance contre cette mauvaise loi ». Le ministre a oublié qu’un autre général avait déjà appelé à la résistance, en 1940, et qu’il a été, par la suite, reconnu comme un
héros national après avoir été condamné à mort. Ses amis disent que son tort fut d’avoir eu raison trop tôt. L’Histoire, assurent-ils, lui a rendu justice…
Oui mais ! Actuellement, il est un autre général qui, lui, est toujours dans l’active et pas n’importe où : c’est le chef d’état-major particulier du président de la
République, le général Benoît Puga, dont le frère, l’abbé Denis Puga, est membre de la Fraternité S.Pie X et exerce son apostolat à Paris, à l’église
Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le général Puga lui-même est un familier de cette paroisse et il n’est pas éloigné du mouvement traditionaliste Civitas, à la pointe du combat contre ce
qui agresse la foi catholique. Dans le collimateur des services de renseignements, il y a aussi Pierre de Villiers, major général des armées.
A ce stade, la première question qui vient à l’esprit est celle-ci : le « frère » Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la défense, est-il en train d’établir une liste noire
d’officiers catholiques, contrairement à la loi qui interdit de ficher les citoyens en fonction de leurs convictions religieuses ou philosophiques ? Le Monde indique que « les services
de renseignements ont placé cette frange minoritaire mais rendue très visible depuis les manifestations anti-mariage gay, sous surveillance ». Comme on n’a évidemment rien à leur
reprocher d’un point de vue légal, il faut bien trouver un prétexte pour justifier cette surveillance puisque le fait qu’ils soient catholiques et hostiles au « mariage pour tous » ne
saurait constituer un motif valable de mise à l’écart.
Ils ont trouvé : on va les soupçonner de fomenter un putsch pour renverser le gouvernement socialiste ! Le soupçon est énorme, son fondement plus que ténu. Il s’agit d’un article, circulant
sur Internet, de La Revue de l’Arsenal, une nouvelle publication qui, après avoir souligné le « grand mécontentement » des armées, évoque un Mouvement du 6 mai qui serait suscité par
des officiers en lutte contre « le cabinet franc-maçon » du ministre de la Défense. Les trois généraux évoqués plus haut pourraient être le moteur d’un possible sursaut ; et la revue
d’appeler de ses voeux une sorte de putsch. Mais les auteurs de ce texte soulignent que ces généraux n’ont pas cette intention-là ! Du coup, ils opinent que « le salut viendra des capitaines
» si les généraux font défaut. C’est tout ! Pas de quoi décréter la République en danger et la démocratie en péril.
Évidemment, les généraux Dary, Puga et Villiers ne sont pour rien dans ces rêveries putschistes. Mais Le Monde note, juste après ce prétendu projet de putsch militaire : « Aucun des trois
hauts gradés n’a publiquement démenti sa proximité avec les idées politiques qui leur sont prêtées. » Suivez mon regard… Pourquoi démentiraient-ils des idées politiques qui sont les
leurs en effet et qu’il est parfaitement légal de professer ? On comprend ce qu’insinue le fielleux quotidien du soir qui n’a pu être informé que par des sources proches du ministère de la
Défense : s’ils ne démentent pas cette proximité, n’est-ce pas parce qu’ils sont proches, si ce n’est complices, de « putschistes » qui partagent leurs idées politiques ? On appelle ça
la culpabilité par amalgame. Technique jadis employée lors des procès de Moscou: puisque vous ne répondez rien quand on vous accuse de comploter contre le Parti, c’est que vous êtes du
complot. Votre silence, voilà la preuve que nous cherchions !
Ajoutez à cela que le gouvernement, avant même de songer à la dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, préparait celle du Printemps français, dissidence traditionaliste de
la Manif pour tous. Ce « Printemps » est une émanation, dit-on, de Civitas dont le général Puga est proche. Toutefois il n’y aura pas de révocations pour ce motif car cela est
impossible juridiquement.
L’épuration pourrait donc prendre une forme feutrée : on inciterait fortement les officiers généraux en activité, trop catholiques au goût du pouvoir, à faire valoir leurs droits à une
retraite anticipée, sans murmure ni hésitation : un général peut-il être proche d’un mouvement dissous pour violence et subversion ? Puis on s’en prendrait aux officiers d’un grade
moindre. Des sanctions contre ceux-là ont déjà été prises : un colonel a été sorti de la liste de ceux pouvant être élevés au grade de général: on l’avait vu affronter les « Femen »
(opposantes féministes dénudées) lors d’une manifestation. On enquête également sur un officier de réserve des forces opérationnelles lié au Printemps français et vu dans des manifestations.
Le gouvernement compte sur la discrétion de ces serviteurs de l’Etat, l’armée étant « la grande muette », pour procéder à une épuration en douceur.
Le gouvernement nourrit ses dossiers et propage dans la presse l’idée qu’il y a du complot militaire dans l’air. Il convient d’être vigilant face à un pouvoir qui est le plus anticatholique
depuis les sombres heures du Petit Père Combes et qui compte le plus grand nombre de ministres francs-maçons.
Le HuffPost avec AFP | Publication: 19/06/2013 21h38 CEST | Mis à jour: 19/06/2013 22h18 CEST